ActualitĂ©s ExtrĂ©misme violent Un Ă©tudiant en sociologie plaide pour la crĂ©ation dâun ... Dans une lettre quâil a adressĂ©e au ministre en charge de lâenseignement supĂ©rieur, Pr Alkassoum Maiga, le 29 avril 2020, Daouda Sedogo, Ă©tudiant en master 2 de Sociologie Ă lâuniversitĂ© Joseph Ki-Zerbo et en master 2 dâĂ©tude de dĂ©veloppement Ă Paris 1, plaide pour la crĂ©ation dâun centre ou une formation de recherche sur lâextrĂ©misme violent dans les universitĂ©s du Burkina. Lâauteur de la lettre estime quâil faut offrir des outils efficaces aux Ă©tudiants pour dĂ©velopper des compĂ©tences cruciales Ă la gestion des conflits et de sĂ©curitĂ© au Burkina Faso. 8 rue Francis de Croisset 75018 Sedogod PARIS, le 29/04/2020 Monsieur Alkassoum MAIGA, Ministre de lâEnseignement supĂ©rieur, de la Recherche Scientifique et de lâInnovation Objet Plaidoyer pour lâouverture dâun Centre ou Formation sur lâextrĂ©misme violent dans une UniversitĂ© du Burkina Faso. Monsieur le Ministre, Je suis lâun de vos anciens Ă©tudiants de la sociologie et je vous Ă©cris pour vous faire part dâun plaidoyer universitaire notamment celui de lâenseignement dans nos UniversitĂ©s. Je tiens Ă prĂ©ciser que je ne remets pas en cause la qualitĂ© de lâenseignement dans nos UniversitĂ©s car jâai pu bĂ©nĂ©ficier de mes enseignants que je salue au passage, une somme de savoir-faire depuis la premiĂšre annĂ©e de sociologie. Ce message vise Ă nous faire prendre conscience de la nĂ©cessitĂ© de crĂ©er un Centre ou une Formation de recherche sur lâextrĂ©miste violent dans lâune de nos UniversitĂ©s. Partout dans le monde, lâinsĂ©curitĂ© est grandissante et le Sahel y compris le Burkina Faso ne sont pas en marges de ces insĂ©curitĂ©s. Notre pays qui ne sâattendait pas Ă ces attaques, fut rĂ©veillĂ© le 16 janvier 2016 par une attaque commando faisant une dizaine de morts sur lâavenue Kwame NâKruma. Depuis cette date, la menace est devenue rĂ©elle et nos habitudes face Ă cette situation ont changĂ©. Nous avons changĂ© notre maniĂšre de voir et de penser tout en vivant dans la peur et dans la menace quotidienne. Le centre de gravitĂ© a Ă©voluĂ© en passant du Centre vers le Nord puis vers lâEst du pays. Et lâĂ©picentre du terrorisme est en train de se stabiliser dans ces parties citĂ©es faisant des vulnĂ©rabilitĂ©s. Selon Mohamed Ibn Chambas, le Chef du Bureau des Nations Unies pour lâAfrique de lâOuest et le Sahel UNOWAS, le nombre de personnes tuĂ©es au Burkina Faso est passĂ© dâenviron 80 en 2016 Ă plus de en 2019. Ce chiffre nous montre Ă telle enseigne que nous sommes dans une situation mortifĂšre violente. Evidemment que notre gouvernement travaille pour ramener la stabilitĂ© afin que les fils et filles puissent vivre dans lâunion, la joie et surtout dans la cohĂ©sion. Sâil est vrai que vos actions sont Ă saluer sur le plan national, pour ma part, en tant quâĂ©tudiant, il me semble utile et important de nous associer dans cette lutte asymĂ©trique qui dĂ©stabilise les activitĂ©s socio-Ă©conomiques et menace notre intĂ©gritĂ© territoriale. Lorsque je dis de nous associer, il nâest pas question ici de nous donner des armes militaires mais de nous donner les moyens scientifiques afin de produire des rapports, de faire des analyses, des cartographies etcâŠsur lâĂ©volution de la situation sĂ©curitaire comme bons nombres de pays le font dĂ©jĂ . Le conseil des ministres du 11 octobre 2019 sâinscrit dans ce sens lorsquâil a pris un dĂ©cret portant crĂ©ation, je cite dâ un Centre national dâĂ©tudes stratĂ©giques en dĂ©fense et sĂ©curitĂ© » afin de traiter des problĂ©matiques liĂ©es aux questions de dĂ©fense et de sĂ©curitĂ© au niveau national et international ». De ce fait, il est nĂ©cessaire pour nous de permettre Ă lâĂ©lite de demain de comprendre les logiques conflictuelles car ces logiques sâinscrivent sur une longue durĂ©e et pour le Burkina, nous avons besoin dâune expertise endogĂšne afin de comprendre les Ă©quilibres stratĂ©giques de cette guerre que nous menons contre lâautre invisible qui gagne du terrain. Nous pouvons adapter cette formation qui sera issue des sciences sociales et humaines comme le modĂšle de lâUniversitĂ© du Caire ou ĂȘtre en partenariat avec des instituts de recherche sur la sĂ©curitĂ© ou les conflits. Certains Ă©tudiants maliens et sĂ©nĂ©galais bĂ©nĂ©ficient dĂ©jĂ de ces partenariats Ă travers lâoctroi des bourses dans les instituts comme ISS institut dâEtude et de SĂ©curitĂ© de Dakar et de Bamako ou dans les UniversitĂ©s Françaises Paris 1 ou Montpellier. Nous nâavons pas une littĂ©rature abondante et fiable pour comprendre ce qui se passe dans notre propre pays. Nous nous referons le plus souvent aux coupures de presse nationale et internationale qui parfois vĂ©hiculent des informations non fondĂ©es. Aussi, cette question est traitĂ©e par des nouveaux acteurs mĂ©diatiques qui se font passer pour des experts et cela contribue Ă dĂ©velopper parfois des idĂ©es confuses et des mauvais jugements sur la question sĂ©curitaire pouvant aller Ă la stigmatisation dâun groupe compte tenu de la sensibilitĂ© de la question. Câest face Ă tous ces constats et conscient que seule la recherche scientifique pourra nous aider que je viens par ce message solliciter votre aide en tant que Premier responsable de la Recherche Scientifique de bien vouloir nous permettre de rĂȘver en mettant en place un Centre enracinĂ© dans une perspective pluridisciplinaire et qui sera orientĂ© vers la comprĂ©hension des logiques conflictuelles actuelles au Burkina. Le PrĂ©sident de la RĂ©publique son Excellence Roch KaborĂ© lâa si bien dit, la rĂ©ponse est sociale pour preuve, nous avons mis en Ćuvre le Programme dâUrgence Sahel ou le PUS financĂ© Ă plus de 414,9 milliards de FCFA et nous sommes tous unanimes sur cela Chercheurs, humanitaires, spĂ©cialistes etc.. et si elle est sociale, il convient pour nous en tant quâacteurs universitaires de comprendre les dynamiques sociologiques, spatiales, et Ă©conomiques des diffĂ©rentes rĂ©gions avant dâapporter la rĂ©ponse car la recherche prĂ©cĂšde les actions Ă venir jâoubliais que je suis un bĂ©bĂ© qui nâa pas encore grandi face Ă mon grand-pĂšre scientifique qui a donnĂ© naissance Ă plusieurs docteurs qui sont devenues mes enseignants aujourdâhui . La production de ces rapports seront utiles pour les ministĂšres de la dĂ©fense, de la cohĂ©sion sociale et pour nous car les rapports peuvent inspirer les Ă©tudiants Ă comprendre et Ă sâimpliquer dans cette recherche-action sans oublier les hommes de mĂ©dias. Pour terminer, je dirai que nous devrons offrir des outils efficaces aux Ă©tudiants pour dĂ©velopper des compĂ©tences cruciales Ă la gestion des conflits et de sĂ©curitĂ© au Burkina Faso. Nous devrons former des spĂ©cialistes pour rĂ©pondre avec rigueur et dĂ©termination dans les domaines de la gestion et de la prĂ©vention des conflits ainsi que la cohĂ©sion sociale. Permettons une fois de plus Ă ces Ă©tudiants de jouer un rĂŽle significatif dans cette lutte qui doit nous rassembler sans distinction socioprofessionnelle. Ces Ă©tudiants peuvent dĂ©montrer leur leadership et le Burkina a toujours eu les meilleurs Ă©tudiants motivĂ©s et engagĂ©s mĂȘme avec des conditions minimales ils arrivent Ă hisser le drapeau haut. Monsieur le Ministre, permettez-nous dâavoir une perspective actualisĂ©e sur les conflits Ă partir du Centre ou dâune Formation universitaire. Le contexte actuel nous impose cette vision actualisĂ©e et nous devrons rĂ©orienter nos axes de recherches car depuis 2016, les paradigmes ne sont plus les mĂȘmes, ils ont Ă©voluĂ© donc il sâagit pour nous de questionner ces nouvelles dynamiques et dimensions afin de proposer des stratĂ©gies durables. Je ne dis pas une fois de plus quâil sâagit de nous focaliser sur cette question au dĂ©triment des autres axes de recherches mais celles-ci mĂ©ritent une attention particuliĂšre. Peut-ĂȘtre que je ne suis pas sur le bon chemin ou encore il existe dĂ©jĂ une rĂ©flexion sur cette question mais ce nâest quâun pauvre plaidoyer parmi tant dâautres et je me rĂ©serve sur le fonctionnement administratif du Centre ou de cette Formation qui peut ĂȘtre traitĂ© en amont avec les responsables des formations concernĂ©es en cas dâapprobation. Je vous remercie sincĂšrement de votre attention et je vous accompagne dans mes priĂšres pour un jour voir la rĂ©alisation du centre tout en vous adressant un joyeux ramadan. Veuillez agrĂ©er, Monsieur le Ministre, lâassurance de ma haute considĂ©ration. SEDOGO DAOUDA Fonction publique Modification de la loi 013 MBDHP formation des membres de la division femmes et ... Concours "IntĂ©grer en France " Une opportunitĂ© dâaccĂšs ... Lutte contre lâexcision Les jeunes tirent les couteaux ... Production ancestrale du fer LâĂ©vĂ©nement vĂ©cu Ă Dablo ... RĂ©solution de la crise de lâIDS Le cri du cĆur des ... Le collĂšge Notre Dame de Kologh-Naba fĂȘte ses 50 ... Vente de parcelles Ă Bogodogo Attention Ă lâanarque NĂ©gociations SNAID/MinistĂšre des Finances La fin des ... MĂ©decine traditionnelle Jean-Paul Koudougou NikiĂšma, ... Faits divers mĂȘme pour un dos dâĂ©lĂ©phant... Dialogue islamo-chrĂ©tien au Burkina Faso une ... Jeunesse unie pour une nouvelle Afrique JUNA Un ... 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